Violence et décadence (Comme Ken, je suis un survivant)
Aimant les intrigues,
les mystères, les aventures, je n’ai jamais été un super fan de démolitions, de
tueries en cascade et autres combats sans fin. Je n ai jamais rêvé d’être Rambo.
Défendre la veuve et l’orphelin, oui, mais pas en en faisant d autres. Naturellement
donc je n’ai jamais adhéré au concept de
la guéguerre. De plus jusque la, je n’avais
tue que des abominations ou autres monstres, qui n’etaient pour moi que des
obstacles a l’accomplissement d une quête ; ou alors je feintais lorsque c’était
des humains en les endormants ou en les évitant.
Il est également vrai aussi que la
technologie ne permettait pas jusqu’alors de retranscrire l’être humain aussi fidèlement
que nous concevons nos semblables. Mais ce n’est désormais plus un problème :
chaque émotion est fidèlement
retranscrite sur le visage et dans les intonations des voix de nos rivaux numériques.
Je suis amusé, même
si quelque peu inquiet, de l’intérêt que je commence à leur porter. Ces derniers
jours, la presse s’est emparée de la sortie du jeu Call of Duty modern Warfare 2
et de ces polémiques, pur marketing, du plus mauvais gout, mais très efficace. L’aventure
Call of Duty démarra il y a quelques années par des quêtes historiques telles
que la seconde guerre mondiale. Jusque la, j’arrivais encore a identifier les méchants
… mais maintenant que l’on me propose d’être a la solde d’un état défendant ses
valeurs et ses concitoyens contre des menaces terroristes et autres Dictatures,
je me demande si je ne suis pas en train de revenir de l’autre cote de l’écran
et que l’on me prépare au monde qui m’entoure. C’est vrai : plus aucun
fantasme ici, tout est si réel que l’on n’a plus qu’a changer les noms des
protagonistes déjà a peine caches, et nous voila au journal de 20h.
Alors bien sur,
je vais l’acheter. Cette œuvre est l’une des plus réussies techniquement. L’immersion
est totale et le mode en ligne me permet de jouer a chat ou a la balle au prisonnier
avec mes amis dans un environnement de toute beauté. Mais la quête, l’aventure
en elle-même va-t-elle me convaincre ? J’avais quelques doutes avec Killzone 2 qui me proposait une boucherie numérique
ou mes adversaires, même si venus d’une autre planète, avaient des réactions très
humaines. Me surprenant parfois même à écouter leurs états d âmes ou discussions
avant des les débusquer et de leur coller un balle en pleine tete pour abréger
leur souffrance, leurs cris de détresse perçant les enceintes du salon.
Ce refuge, ces
remparts qui me protègent a travers ce media, cet amusement, ce jouet…, vont ils tomber et me renvoyer à la
réalité environnante et que je fuis quelques heures par jours.